Les premiers rayons du soleil commençaient à effleurer le vieux parquet de la chambre de K., et faisaient ressortir les nœuds du bois. Son lit, dans lequel on avait eu l’idée de le réveiller pendant la nuit, était déjà vide à cette heure matinale. Il s’exhalait encore des draps froissés la chaleur corporelle de K., qui incontestablement venait de se lever. Le temps ne présageait rien de bon dehors, une brume épaisse s’était déjà installée. Au rez-de-chaussée de la bâtisse, sans tendre l’oreille, il était possible d’entendre la voix de K. qui se propageait dans les couloirs en lambris brut de l’auberge. Elle était accompagnée de celle du jeune homme, moins prononcée, qui l’avait importuné la veille, et d’un homme plus âgé, dont la voix semblait rauque et étouffée. Le géomètre n’avait certes pas perdu de temps, et s’expliquait déjà, comme il l’avait fait savoir, avec le jeune homme et l’aubergiste. Le tumulte fait dans l’auberge était tel que quelques pensionnaires badauds descendaient l’escalier qui menait dans la salle à manger, lieu des explications…
- Donc c’est entendu ? résuma K. en pointant avec conviction son agresseur nocturne, vous sanctionnerez ce jeune homme pour le tord qu’il m’a causé cette nuit.
- Soit, soit, acquiesça l’aubergiste, qui manquait cruellement d’intérêt à la conversation. Il portait une robe de chambre enfilée à la hâte, ainsi que des pantoufles, et avait les traits tirés. Assurément, c’était un homme qui aimait dormir, et dont on venait de bousculer les habitudes.
- Je suppose, reprit K., que ce charmant garçon aura droit à des corvées quelconques, conclut-il en souriant ironiquement. Sur ce Messieurs, je vous souhaite une bonne matinée et retourne dans ma chambre pour me préparer à la dure journée qui m’attend… (il regarde le jeune homme d’un air de compassion)…enfin…qui nous attend !
- Je n’aime pas du tout ce Monsieur K. patron, chuchota le jeune homme alors que K. remontait l’escalier avec entrain. Et puis au sujet de ma sanction, je pense que c’est un peu abusif…
- Tais-toi, c’est tout ce que je te demande, ordonna l’aubergiste. Tâchons seulement de savoir à qui nous avons à faire. Ce K. comme tu l’as dit, était prêt à chercher son autorisation de séjour directement auprès du Comte à une heure aussi tardive. C’est un homme déterministe, le genre pas clair vois-tu. Restons sur nos gardes. Ce client ne m’inspire rien de bon.
  Vers midi, K. descendit en sifflotant, pour se diriger vers l’accueil de l’auberge, où le jeune homme triait avec inintérêt la paperasse habituelle.
- Alors, comment allez-vous mon garçon ? Je vois dans vos yeux la joie incarnée.
Le jeune homme, visiblement froissé, ne fit pas attention à cette remarque dégradante, et poursuivit d’un ton monotone :
- J’ai reçu un télégramme faisant part que vos assistants n’arriverons pas aujourd’hui monsieur. Comprenez, la neige a rendu impraticable le col qui mène jusqu’ici ; ils ne seront pas là avant cette nuit au mieux.
- Oh ! C’est fort regrettable, s’esclaffa K. Sans eux je n’arriverai pas à effectuer les mesures nécessaires, ils devaient venir avec les instruments. D’autant plus que le Comte aurait pu nous rencontrer moi et mon équipe, s’il venait à passer dans le village ces jours-ci bien entendu. Malgré cette fâcheuse nouvelle, je dois partir dès maintenant chez M. le Comte pour demander cette fameuse autorisation. Je risque à ce propos de ne pas rentrer ce soir, si celui-ci m’invite à rester pour la nuit : je vous souhaite donc une bonne journée.
Le jeune homme, regardant K. ouvrir la lourde porte de l’auberge, marmonna dans un son quasi imperceptible, le sourire au coin des lèvres :
- Bonne journée à vous aussi monsieur, bonne journée…Et, le sifflement de l’air froid rentra dans le petit hall et couvrit le rire sadique du jeune homme. La brume du matin avait fait cette fois place au blizzard.
  K. avait pris l’unique voiture que prêtait l’auberge. Le vent soufflait fort dehors et le géomètre craignait de tomber en panne sur le chemin. Les roues de la voiture patinaient dans l’épaisse couche de neige, et les flocons s’écrasaient sur le pare-brise, rendant la conduite quelque peu hasardeuse. Il se demandait bien pourquoi il allait se rendre au château demander son autorisation par un temps pareil. A la sortie du village, la route était encore bien dessinée dans le paysage, mais elle paraissait impraticable et K. se demandait jusqu’où il pourrait bien aller ainsi. C’est alors que vers 14h, tandis que le blizzard grandissait, K. aperçut un homme vêtu de noir avancer le long de la route, qui luttait contre le vent.
- Mon enfant, c’est une chance que vous vous soyez arrêté. Ayez la bonté de prendre un vieux curé tel que moi avec vous. Le vent glacial me donne des engelures terribles aux mains, regardez !
K., éprouvant de la pitié pour le religieux et pour l’état de ses mains, ne put s’empêcher d’éprouver une inquiétude face à l’homme en robe noir, qui étrangement ne tenait pas l’habituelle bible de poche. Cependant il répondit avec une joie masquée :
- Mais bien sûr, voyons, montez ! Le curé venait de s’asseoir sur la banquette, et tandis qu’il se réchauffait les mains avec sa bouche, il demanda :
- Alors, mon fils, où allez-vous comme ça, par un temps pareil ?
- Pardonnez ma franchise, mais je pourrais, il me semble, vous posez la même question, osa K.
- Oh, vous savez, en temps que paroissien je souhaitais rendre visite à un de mes confrères c’est tout. Son église est par là, de l’autre côté de la colline.
- Cela doit être très important, pour que vous vous décidiez d’y aller par un temps aussi ingrat.
- Oui, euh, en effet, une…affaire de la plus haute importance ! rétorqua le vieux religieux, visiblement embarrassé, et rougissant tout à coup. Face à l’embarras de l’ecclésiastique, K. fut à son tour mal à l’aise, mal à l’aise d’avoir recueilli un homme qui visiblement lui cachait des choses.
Il était 16h, et cela faisait plus d’une heure que les yeux des deux passagers s’évitaient. Le blizzard diminuait en intensité mais il faisait encore sombre. Un silence de mort régnait dans la voiture, renforcé au-dehors par une atmosphère oppressante. Les pauvres phares du véhicule avaient peine à éclairer la route sinueuse, mais les faisceaux de lumière qui en sortaient firent tout à coup apercevoir aux occupants de la voiture une silhouette, obscure et indéfinissable, traverser la route à toute allure. Elle s’arrêta net au milieu de la voie. Tout se passa extrêmement vite mais la dernière image de K. fut celle de deux yeux rouges, aux pupilles étroites, qui le regardaient fixement. Alors, d’un mouvement instinctif, K. donna un brusque coup de volant pour éviter la créature mais celle-ci passa étonnamment au travers du pare-brise, et traversa le curé, en s’évaporant. Le véhicule quitta la route et dévala la pente dans un fracas inouï, multipliant les tonneaux. Il se stoppa net dans un bruit sourd, quand un arbre rencontra sa trajectoire. La voiture était totalement retournée ; quant aux deux hommes, ils tombèrent inconscients.
Quand K. reprit conscience, son bras gauche était tout engourdi, et une migraine affreuse tapait avec une lourde masse le derrière de son œil droit. Il lui suffit de tourner la tête pour constater que le curé n’occupait plus le siège de la voiture. Il avait disparut. Peut-être avait-il était éjecté du véhicule pendant la terrible descente ? K. ne perdit pas une seconde et tenta de s’extirper de la voiture, malgré la douleur qu’il éprouvait. Il s’agrippa avec sa main libre à la carrosserie extérieure du véhicule, quand une main étrangère rencontra la sienne : elle était calleuse, abîmée par le froid. K., dans un sursaut, pensa d’abord au curé qui s’en était certainement sorti. L’inconnu le tira adroitement hors de l’épave, et K. se trouva alors face à face à l’homme qui venait de lui porter secours. C’était un homme barbu, de grande envergure, taillé comme un roc : le type même de l’ermite solitaire qui vit au fond des bois.
- Euh, commença K., avez-vous vu un vieil homme dans le coin. Il était avec moi, c’est un curé.
- Alors ça non j’vois pô. Faut dire avec le temps qu’i fait ! Le curieux personnage parlait un patois prononcé mais K. le comprenait tant bien que mal. V’nez donc, reprit-il, on va pô vous laissez là à crever de froid. C’est qu’il a une blessure au front en plus ! J’vas m’occuper d’vous, z’inquiétez pô !
- Non merci, je vais bien malgré les apparences. J’ai juste mal au bras gauche, ce n’est rien. Savez-vous juste où je pourrais téléphoner ? demanda dans un dernier espoir K.
- Ha ! M’sieur m’fait bien rire ! Z’êtes pô au village ici. Ya bien un refuge à 10km, avec le télégramme et tout, mais j’peux pô vous emmenez, z’avez vu l’épaisseur de neige !
- C’est que, répondit K., confus, je dois absolument arriver au château du comte avant ce soir, c’est très important.
- Z’êtes un drôle de gars vous hein ! J’vas vous dire qu’c’est impossible, toutes les routes sont coupées. Et puis votre château là, moi il m’inspire rien de bon. C’est sombre, immense, pointu et c’est isolé en plus. Non, de toute façon, il serait plus sage pour vous d’attendre demain matin.
- Hors de question. S’il le faut, j’y irais tout seul. Au fait, j’ai dû rester  inconscient pendant un certain temps dans la voiture. Je me demande quelle heure peut-il être.
- M’sieur a d’la chance que j’me balade toujours avec la montre à gousset d’mon vieux paternel, répondit d’un ton réjoui l’ermite. Il est un peu plus de 18h30. Faites attention, la nuit commence à tomber.
- Ah vraiment ? Je croyais qu’il faisait déjà nuit avec l’obscurité qui règne ici.
- C’est pasque z’êtes pas habitué c’est tout. Voulez peut-être une lampe ou des vivres pour affronter la nuit..? Ma cabane est là-bas derrière, à 600m. Z’avez d’ailleurs d’la chance d’être tombé aussi près d’mon cabanon. J’allais vérifier mes pièges à renard un peu plus loin, c’est alors que j’vous aie trouvé là dedans, expliqua l’homme en montrant la voiture toute cabossée.
- Je vous remercie, mais je crois pouvoir me débrouiller tout seul, riposta K. alors qu’il commençait à partir. Si vous dites qu’il y a un refuge à 10km équipé d’un télégraphe, alors je compte envoyer un message afin qu’on vienne me chercher dans les plus brefs délais.
- N’y comptez pas, mais vous pouvez toujours essayer. J’tiens à vous donner tout d’même ma lampe à huile, tenez ! Z’inquiétez pô pour moi j’connais le chemin. Allez-y, c’est dans cette direction. Au revoir l’ami ! cria l’ermite. La réponse de K. fut en partie absorbée par la neige et les troncs, et sa silhouette, auréolée d’une lumière jaunâtre, disparut dans la nuit.
  Il avait dû maintenant se passer deux longues heures, et K. n’avait toujours pas atteint le refuge qu’il espérait tant. La neige avait totalement engourdie ses pieds, et la lueur de la lampe à huile commençait à faiblir. Alors que ses pieds continuaient à avancer sans lui, K. se posait de nombreuses questions. Ce curé d’abord, qu’il avait rencontré en début d’après-midi, lui avait semblé très étrange. Puis est ensuite venu l’accident, causé par cette effrayante silhouette ; puis à son réveil, le curé avait disparu. Et dernièrement cet homme solitaire, qui comme par hasard lui vient en aide, ne l’empêche pas de partir au refuge alors qu’il sait les risques que K. encourt. Les risques bien sûr, K. les ressentait déjà : le froid et la faim, mais avant tout la solitude, et l’obscurité. Le géomètre perdait espoir mais il se rendit compte que le sol changeait progressivement de consistance sous ses pieds : la neige avait fait place à un sentier sableux. Reprenant confiance, K. courut, de toutes les forces qu’il lui restait, en espérant atteindre le refuge, ou mieux, une habitation pour se réchauffer. Les arbres filaient devant son regard et la forêt devenait clairement moins dense. Soudain, il s’arrêta net. Il venait de quitter la forêt, le blizzard s’était totalement levé, et la cime des arbres ne cachait plus le ciel.
Le petit chalet se tenait là, devant lui. Il s’agissait sûrement de la seule trace d’humanité à des kilomètres. Lentement, K. s’en approcha et il aperçut à son plus grand étonnement qu’il n’était pas le seul à s’être perdu. La petite fenêtre du refuge laissait entrevoir une lueur à l’intérieur. De la fumée sortait par le toit, et K. fut soudain ravi à l’idée de pouvoir de se réchauffer dans l’âtre d’une cheminée. Quand il arriva devant la porte, sa main, paralysée par le froid, ne put attraper le loquet. Alors qu’il tentait une fois de plus de l’ouvrir, la petite porte s’ouvrit finalement d’elle-même. K. se trouva nez à nez avec une jeune femme, du moins il le supposait d’après la silhouette. La personne portait un long vêtement marron foncé, qui ne laissait entrevoir que ses pieds. Son visage était dissimulé sous une capuche, d’où un nez fin dépassait sournoisement.
- Vous êtes qui, vous ? lança la voix féminine, effrayée.
- Je m’appelle K. J’ai eu un accident sur la route qui mène au village en aval. Cela fait deux heures ou plus que j’erre dans les bois à la recherche de ce refuge. C’est un vieux solitaire qui m’en a parlé.
- Comment ?! Vous l’avez croisé ? hurla la femme capuchonnée. K. n’apercevait pas son visage mais devinait l’horreur qu’il pouvait y avoir dans les yeux de la femme.
- Calmez-vous voyons ! C’est quelqu’un qui m’a parut fort sympathique ; il m’a même prêté cette lampe pour percer les ténèbres de la forêt.
- Et bien n’apprenez jamais, je dis bien jamais, à faire confiance à quelqu’un dans les environs. K. voyait d’ailleurs que la femme le craignait et à coup sûr il ne lui inspirait pas confiance. En plus, le bruit des pas que vous avez fait en arrivant pourrait les faire revenir.
- Comment ? De qui parlez-vous ?, interrogea K., croyant à un délire de la part de la femme.
- Oh ne faites pas le malin ! Vous êtes forcément au courant ! La femme empêchait K. de rentrer dans le refuge et il était toujours à s’impatienter sur le seuil de la porte, en écoutant ce qu’il pensait être les délires d’une démente.
- Allons, laissez-moi entrer je meurs de froid, supplia K.
- N’insistez pas vous dis-je !, murmura la femme.
- Bon sang mais laissez-moi rentrer ! Je dois utiliser le télégraphe !
- Mais enfin de quel télégraphe êtes-vous en train de parler ?
- Mais, voyons, de celui qui se trouve à l’intérieur même de ce chalet !
- Il n’y a jamais eu de télégraphe ici monsieur, continua à chuchoter la mystérieuse  femme.
  Et, alors que les deux personnages se fixaient dans un froncement commun de sourcil, un craquement se fit entendre, à l’orée de la forêt, d’où K. venait de sortir.
- Oh mon dieu ! C’est eux ! Vous les avez attirés ! hurla la femme. Fuyez !
- Ouvrez-moi ! Ouvrez-moi ! Je vous en conjure ! K. tapait de toutes ses forces sur la porte maintenant fermée, réveillant la douleur de son bras gauche, mais rien n’y faisait. La femme avait de toute manière verrouillé la porte et K. semblait condamné.
  Sa blessure au front palpita à nouveau et, pris d’un spasme aigu, il courut en direction opposée au bruit. Il suivit le sentier qui se prolongeait à gauche du refuge. Déterminé à ne pas se retourner, K. tenait la lampe droit devant lui, évitait les branches, les buissons et les flaques, en entendant la chose responsable du craquement se rapprocher de plus en plus de lui. Il ne l’entendait pas se déplacer, mais elle poussait un cri strident, qui semblait être accompagné en même temps d’un cri bien plus grave. Les deux sons extrêmes se conjuguaient pour ne former qu’un râle effroyable. K. commençait à être à bout de souffle, et il entendait le cri se rapprocher encore et encore ; il lui sembla que du sang coulait de ses oreilles : ses tympans avaient éclatés. Le sol devenait de plus en plus pentu, et il devait désormais monter ce qui semblait être une petite colline. Continuant à suivre le sentier, qui grimpait avec lui, K. voyait le sommet de la colline se rapprocher à chacun de ses pas. Il ne savait même plus comment il courait, mais il courait, tentant s’échapper aux griffes de la créature. Quand il atteignit le sommet, il s’arrêta d’un coup, la moitié des pieds dans le vide : il était tétanisé. Le moment était enfin arrivé. La créature avait gagné, et K. était à sa merci, impuissant devant le gouffre qui s’étendait là sous ses pieds. Il ne sentait plus que sa propre respiration, et ne voyant ce qu’il y avait autour de lui, il fixait le fond du précipice, comme hypnotisé. La créature surgit à son tour et, surprise par ce soudain vide dans lequel K. faillit tomber, ne put stopper sa course. Sans se retourner, le géomètre calcula avec exactitude l’instant où il devait se baisser, et il se baissa. La créature passa par-dessus ses épaules, et ne pouvant se rattraper à quoi que ce soit, tomba de la falaise. Fixant toujours le vide, K. aperçut enfin son agresseur : deux yeux rouges vifs, aux pupilles étroites, disparaissaient dans les profondeurs du précipice. K. eut alors une révélation : c’était donc elle la silhouette qu’il avait vu une seconde avant l’accident ! Elle le traquait depuis le début ! Quand K. n’entendit plus le cri de la bête résonner dans sa tête, il reprit une dernière fois son souffle et se redressa enfin.
Ce qu’il n’avait pas vu en arrivant au sommet de la colline se reflétait maintenant dans ses yeux. Il se tenait là, devant le château tant espéré du comte, éclairé par la timide lune. Son regard pourtant, contrairement au ciel désormais dégagé, s’assombrit tout à coup. Tout ce qu’il avait traversé jusqu’ici n’était peut-être qu’un interminable cauchemar. Ce qu’il apercevait en contrebas, il s’agissait sans doute d’une simple hallucination. Il n’en était pas moins que l’unique pont en vue, sous lequel s’étendait l’interminable précipice, avait été volontairement détruit. K. ne voulait pas croire ce qu’il voyait. Qui donc aurait pu lui en vouloir pour perturber sa course, si prêt du but ? Il aurait dû accepter l’aide de l’ermite, ou tout simplement ne jamais se lancer, seul, à la recherche de cette maudite autorisation. Dans un désespoir immense, il s’écroula sur ses genoux enflés, les mains tentant d’attraper le firmament, le sang de son front luisant à la lumière de l’astre nocturne. Maudissant une puissance supérieure de l’avoir mis dans une telle situation, K. réalisa que les épreuves qu’il venait de traverser n’étaient que le début d’un terrible périple.
Dessin : Alexandre Leguay
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